E TENGWAR ETAIT UN
ALPHABET inventé par les Noldors. Il en existait
plusieurs variantes telles le Tengwar de Rúmil
ou bien encore le Tengwar de Fëanor. Elles furent
progressivement généralisées au Troisième
Age, dans une région où avait cours le Parler
commun.
Les Lettres Fêanoriennes ne constituaient pas un
alphabet proprement dit, cest à dire une série
fortuite de lettres, ayant chacune sa valeur propre, et
que lon récite selon un ordre traditionnel,
sans rapport manifeste avec leur forme ou leur fonction.
Cétait plutôt un système de signes
consonnantiques, analogue pour la forme et pour le style,
qui pouvait servir au choix et selon les nécessités
du moment, à retranscrire des consonnes dautres
langues. Aucune de ces lettres navait donc de valeur
fixe, mais certains rapports entre elles vinrent graduellement
à simposer.
Le système comportait vingt-quatre lettres primaires
disposées en quatre témar (séries)
de six tyeller (degrés). Il comprenait également
douze lettres supplémentaires ainsi que des signes
dusages divers. Ces lettres primaires étaient
composées dun telco (jambage) et dun
luva (corps). Selon les lettres le jambage pouvait
être dressé ou ramassé et le corps fermé
ou ouvert.
A chaque degré de lettres, correspondait un type
de de sons. Ainsi le degré I sappliquaient
généralement aux dentales, le II aux labiales
ou le V aux nasales. Comme dans les écritures sémitiques,
les voyelles étaient rarement écrites. Elles
étaient généralement signalées
par un signe diacritique, le tehtar, placé
dordinaire au dessus de la consonne. Toutefois, à
la différence des écritures sémitiques,
même les voyelles longues se présentaient sous
la forme de tehtar placé alors au dessus dun
signe long.
Il est enfin à noter lexistence de nombreuses
abréviations, représentées là
encore sous la forme de tehtar, pour dénoter les
fréquentes combinaisons de consonnes sans avoir à
les transcrire en toutes lettres.
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