ONGTEMPS, les premiers typographes
occidentaux essayèrent dimiter lécriture
manuscrite jusque dans ces liaisons les plus complexes.
Toutefois, dans un esprit de rationalisation, on abandonna
ces ligatures et on adopta le principe de séparation
des caractères afin den limiter le nombre et
donc les frais dimpression. .
La reproduction de lécriture manuscrite
Cette révolution, la typographie arabe ne la
pas accomplie. Aujourdhui encore, limprimerie
arabe reproduit fidèlement lécriture
manuscrite, avec ses ligatures et ses lettres dont la forme
varie selon leur place dans le mot. Il est évident
que cela complique singulièrement la tâche
de limprimeur qui sil veut réaliser un
travail propre, doit en permanence ajuster ses caractères
pour que la fin dune lettre corresponde exactement
au début de la suivante.
Les premiers imprimeurs arabes disposaient de plus dun
millier de caractères. Ce chiffre fut progressivement
réduit aux 300 dont disposent les imprimeries contemporaines.
Le premier défi de la typographie arabe est donc
celui de la rationalisation.
La question de la vocalisation
Dautre part, la difficulté majeure du point
de vue technique, est celle de la vocalisation. Il est en
effet assez difficile de placer les voyelles courtes (Dammah,
Fathah et Kasrah) ou les autres signes diacritiques comme
le Shaddah.
Par ailleurs, le téléscopage de certaines
lettres comme dans le mot Mohammed dans quelques
combinaisons de consonnes rendent toute vélléité
de vocalisation vaine.
La non-normalisation de lécriture
Enfin, le dernier reproche que peut faire limprimerie
à lécriture arabe est le fait quelle
prenne beaucoup de place dans le sens de la hauteur. Cest
que les caractères ne sont pas normalisés
et que certains montent très haut comme le Alef ()
ou dans le Kaf ()
et dautres descendent très bas comme le ain
() ou le mim ().
Donc ce que lon gagne comme place du fait de la compacité
de lécriture, on le perd en espacements entre
les lignes: on met en effet plus de mots dans une ligne,
mais mais de lignes dans une page quavec les caractères
latins.
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