I LES DEBUTS DE LACTIVITE
TYPOGRAPHIQUE A TOULOUSE furent dominés par des Allemands,
les choses commencèrent à évoluer rapidement
vers la fin du siècle.
La troisième vague
En 1491, Jean de Guerlins sinstallait imprimeur à
Bourg-Neuf, près du couvent des Augustins dans lactuelle
rue des Arts, avant de déménager au quartier
de la Pierre, près de Saint Augustin. Son ouvrage
le plus célèbre est un recueil de jurisprudence,
Les ordonnances faictes par le Roy nostre sire touchant
le fait de la iustice du Languedoc leuees, publiées
et enregistrées en la court de parlement de Tholose,
« Impressus Tholose per Magistrum Johannem de Guerlins
», publié en janvier 1491.
Jean Grandjean (1460-1519), libraire et imprimeur installé
rue de la Porterie, qui racheta en 1494 latelier de
Henri Mayer, est un notable local. Considéré
comme le premier imprimeur dorigine toulousaine, il
est le fils dun notaire à la cour des Capitouls,
Guy Grandjean, et de la fille dun grand parcheminier,
Dominique Clément. Il est connu pour avoir été
le premier syndic de lassociation des libraires au
début du XVIe siècle. A cette fonction, il
négocia avec les Capitouls, lapprobation des
statuts de la nouvelle corporation des libraires et imprimeurs
toulousains, quil plaça sous la protection
de Saint Jean lEvangéliste. Il employa et forma
de nombreux apprentis, qui venait de la France entière,
prouvant sil en était besoins le prestige de
limprimerie toulousaine de lépoque. Ses
premières productions présentent un caractère
archaïque mais la célèbre édition
des Gesta Tholosanorum de Bertrand témoigne
dun certain progrès dans lillustration
et la typographie. Cet imprimeur dindulgences mais
aussi dun Doctrinal de sapiensa en lo lentguatge
de Tolosa (1504), vendit son matériel à
Thibauld Mony et Nicolas Garaud en 1511.
Lactivité typographique à la fin
du XVe siècle
La production de Toulouse fut variée dans ses premiers
temps de limprimerie. On y trouve de nombreux ouvrages
de théologie, de médecine, de jurisprudence,
dhistoire, des éditions dauteurs classiques
grecs et latins, etc. Les maîtres imprimeurs toulousains
signent leur uvres et on retrouve donc leurs noms
sur la plupart des livres, même en espagnol, quon
suppose avoir été imprimés à
Toulouse entre 1476 et 1500.
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