Honoré de Balzac

Balzac fondeur de caractères

COMME LE HEROS D’ILLUSIONS PERDUES, David Séchard, Balzac se révèle un déplorable gestionnaire ce qui met rapidement son entreprise au bord de la faillite. Son dernier coup d’éclat est le rachat en septembre 1827, de la fameuse fonderie de caractères d’imprimerie de Joseph-Gaspard Gillé. Spécialisée, depuis le XVIIIème siècle dans les lettres d'écriture, de fantaisie et les ornements, cette maison a joué un rôle important dans l'histoire de la typographie romantique.

Afin de faire connaître ces nouveautés à sa clientèle, Balzac commence en décembre 1827 l'impression d'un Spécimen des divers caractères, vignettes et ornements typographiques qui regroupe une très grande variété de caractères et en particulier ces fameuses lettres égyptiennes, très en vogue dans les affiches de l'époque.

Mais sa tentative arrivait trop tard. L'acquisition de ce matériel typographique spécifique aurait pu attirer de nouveaux clients alléchés par la netteté des caractères proposés et l'originalité des vignettes. Encore aurait-il fallu que Balzac bénéficiât d'une trésorerie suffisante pour faire face aux aléas commerciaux.