Histoire de l’imprimerie en Auvergne

Colophon imprimeurs auvergnats

Références

Pierre Egullion est un imprimeur et libraire auvergnat. Ayant préféré un stage dans une imprimerie de Vichy à l’entrée à l’université en 1938, il a exercé un temps le métier de libraire et celui de marchand de livres anciens. A partir de, il a conduit sa propre affaire sans cesser de porter intérêt à l’évolution de sa profession avec le regard et l’expérience technique de cinquante ans de métier.

Il a rédigé cet article en mars 2001 à Clermont-Ferrand, article qui sera publié sur Typographie & Civilisation en mai 2002. Remis en page en mars 2006 et en mars 2023 en l’enrichissant d’illustrations extraites de l’ouvrage décrit ci-dessous.

Les illustrations sont toutes extraites de l’ouvage de Pierre Egullion et la typographie du titre est la même que celle utilisée par Pierre Egullion à savoir le Bernhard Modern.

Titre original

Imprimerie auvergnate

Imprimeurs, libraires et relieurs du Bas-pays d’Auvergne et du Puy-de-Dôme

Sous le titre : Imprimeurs, libraires et relieurs du Bas-pays d’Auvergne et du Puy-de-Dôme de 1491 à 1939, Pierre Egullion a publié une étude consacrée à cette partie de la province. Cet ouvrage de 290 pages, abondamment illustré, outre un texte général sur l’histoire de l’imprimerie en Auvergne, répertorie plus de 400 noms avec des notices pour chacun.

Dos de couverture

L’imprimerie provinciale a souvent souffert du dédain des élites de la capitale, qui ont d’ailleurs amené les pouvoir à la défavoriser par des réglements, des édits, des arrêtés. Dans la lutte pour vivre et dans des conditions évidemment difficiles, Clermont-Ferrand ou Riom n’ont pas fait plus mal que beaucoup d’autres villes françaises et souvent mieux. Mais son histoire est restée obscure et mal connue. Ce livre est le premier pour l’Auvergne.

Du premier libraire établi en 1491 à l’ombre de la cathédrale jusqu’en 1939, c’est plus de 400 noms que l’auteur répertorie avec des notices pour chacun.

On y retrouve sous l’ancien régime, les plus grands comme les Durand, les Jacquard, les Boutaudon, les Viallanes dont les ateliers ont animé les rues du « plateau central »; des libraires et relieurs proposant des livres pour les « gens de qualité » ; et aussi des marchands ambulants vendeurs d’images et de maigres livrets de légendes ou de prières.

Au XIXe siècle ce seront les Thibaud-Landriot, les Bellet, Gabriel Mont-Louis, etc. et l’aventure de la presse qui modifiera les techniques et le visage de l’imprimerie, tout autant que la vie de tous les jours et l’esprit public.

La vie des ateliers n’est pas oubliée, ni les règlements contraignants qui enserrent le métier. Compagnons typographes, pressiers, manœuvres et apprentis travailleront longtemps avec des statuts différents, incertains, dans le bruit, les odeurs d’encre, de papier et de colle. Les conditions difficiles qu’ils cherchent à améliorer avec leurs « chapelles », puis les mutuelles et les syndicats, les conduiront de la précarité aux contraintes industrielles. Malgré tout ils produiront les livres que nous aimons, objets ambigus, à la fois matériels et intellectuels, essentiels à notre civilisation.