Typographie & Civilisation
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Histoire de l'imprimerie
Claude Garamond
     

CONCLUSION

Calligraphie et typographie continuent à cohabiter

UJOURD’HUI, AVEC L’ALPHABÉTISATION CROISSANTE, des populations arabophones, force est de constater le développement considérable du marché du livre arabe. L’imprimerie arabe a donc encore de beaux jours devant elle.

Reste, dans ce contexte, à définir la place de la calligraphie. Il est indéniable qu’à ce jour, les caractères d’imprimerie, trop rigides et mécaniques, n’ont pu supplanter l’élégance et la beauté du geste du calligraphe. Ce dernier est donc encore souvent requit pour réaliser des pages de couverture d’ouvrage, des titres de journaux, des affiches voire des publicités. Chaque journal s’attache ainsi les services d’un calligraphe-maison.

De plus, tous les styles d’écriture ne sont pas facilement transposables en caractères d’imprimerie. Le style Naskhi, Koufi, Roqa et plus difficilement Farsi ont ainsi aujourd’hui des équivalents en lettres d’imprimerie. Il en va tout autrement pour les styles Diwani ou Jelli Diwani par exemple, qui ne se prêtent pas à une telle simplification dans la mesure où ces lettres n’ont pas de base commune.

Pour le calligraphe traditionnel, ce XXe siècle marque toutefois la fin d’une grande épopée: celle de la calligraphie arabe qui exprimait de manière artistique des textes religieux. Aujourd’hui, cet héritage pluriséculaire est en voie de marginalisation: l’écriture est de moins en moins utilisée en tant qu’ornement artistique et tend à disparaître des façades des monuments. Il est toutefois possible de nuancer ce propos et mettant en relief le fait qu’aujourd’hui de plus en plus de sociétés commerciales ont recours aux services de calligraphes pour illustrer leur raison sociale ou bien une marque de commerce .

     

 

 

 

 

 

 

 

 

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